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Ruchers

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Ruchers

Notre rucher d'hivernage à L'Isle

Il s’agit de notre rucher principal. C’est ici que nous hivernons toutes nos colonies et qu’elles se développent au printemps. Ce rucher est situé à 710m d’altitude, en bordure de la zone agricole et de la forêt mixte de feuillus et de résineux.

A la fin de l’hiver, les pollens de noisetier et de saule apportent aux colonies les premières protéines qui donneront le signal à la reine que le printemps est bientôt là et qu’elle doit se remettre à pondre. Plus tard, l’épine noire, les pissenlits et les merisiers apporteront le précieux nectar permettant de bâtir des cires neuves et de nourrir les premières larves qui se développent dans la colonie. Enfin, les fruitiers du village puis les abondantes cultures de colza apporteront des réserves suffisantes pour que l’apiculteur puissent en prélever une partie à la fin du mois de mai : c’est le premier miel de l’année, un miel de fleur, crémeux et clair : le miel de fleurs.

Dès juin, ce sont les fleurs des tilleuls du village qui alimenteront les colonies, puis les nombreuses essences forestières qui apportent une diversité gustative impressionnante. Le nectar du trèfle et des ronces ainsi que le miellat des érables, des chênes, des tilleuls et des sapins participent au précieux mélange qui produira, chaque année, un miel aux équilibres différents et variés : le miel de forêt. Certaines années, le miellat de sapin (principalement le sapin blanc) domine le mélange, par une miellée excessive et permet la récolte d’un miel de sapin. Cette production est occasionnelle et réjouit les gourmands que nous sommes.

Dès août, les plus petites miellées qui se succèdent sont laissées aux colonies pour améliorer leurs provisions pour l’hiver. Le lierre et le trèfle apportent encore un peu de nourriture que l’apiculteur devra éventuellement compléter pour que chaque ruche possède, fin septembre, entre 15 et 20 kg de miel pour tenir jusqu’au réveil printanier.

Transhumance à Bex

Une partie des colonies sont déplacées, autour du 15 juin, sur la colline du Montet, à Bex, pour la floraison du châtaignier. Ces châtaigneraies sont les plus importantes du Canton et permettent de concentrer, sur une faible distance, de nombreux châtaigniers en fleur propices à la production d’un miel de châtaigneraie.

Ce miel présente une diversité de nectar et de miellats qui se mélangent au nectar du châtaignier. La floraison ne dure que 3 semaines et la production de nectar dépend fortement de la température. Si les journées sont trop fraiches, seul le pollen de châtaignier sera apporté à la ruche comme apport en protéines pour nourrir les larves. Si les températures sont plus élevées, le nectar viendra également remplir les hausses et apporter son goût très particulier au miel.

Estivage à la Vallée de Joux

Depuis 2019, quelques ruches rejoignent également la Vallée de Joux, dans les pâturages boisés en dessus de L’Abbaye pour la période estivale.

Les ruches profitent des prairies naturelles et fleuries ainsi que des forêts et leurs sous-bois. Elles sont déplacées fin mai, dès la fin de la première miellée en plaine, pour profiter du spectaculaire développement floral dans les prairies jusqu’à fin juin. Les forêts et leur sapins produisent ensuite encore du miellat jusqu’à la descente en plaine, début août avant de préparer.

Le premier miel de la Vallée de Joux était un mélange des fleurs de juin et du miellat de juillet. Il est possible que dès 2020, nous essayons de séparer ces deux récoltes afin de diversifier encore un peu nos produits.